Guinée : Le silence assourdissant sur la liberté de la presse

Le récent Forum sur l’avenir de la presse en Guinée, conclu le 21 mai 2025 à Conakry, a mis en lumière des avancées significatives, telles que la création d’un organe d’auto-régulation des médias et l’élaboration d’une convention collective. Cependant, un malaise persiste : le forum est resté étrangement silencieux sur la fermeture de nombreux médias, une atteinte flagrante à la liberté de la presse.

Des avancées cosmétiques ?

La création d’un organe d’auto-régulation et d’une convention collective, réclamée de longue date par les syndicats, sont des pas positifs. Mais ces mesures restent insuffisantes face à la réalité du terrain. L’absence de discussion sur les médias fermés laisse planer un doute sur la réelle volonté politique de garantir une presse libre et pluraliste. Ces annonces semblent davantage des mesures cosmétiques qu’un véritable engagement en faveur de la liberté d’expression.

Le poids de la censure

Le silence sur la fermeture des médias est symptomatique d’un problème plus profond : la censure. En Guinée, comme dans de nombreux pays africains, la liberté de la presse est souvent menacée par des pressions politiques, des intimidations et des actes de violence. Le forum aurait dû s’attaquer frontalement à ces questions, en exigeant la réouverture des médias fermés et en proposant des mécanismes concrets de protection des journalistes.

Des perspectives incertaines

Le manque de transparence et l’absence de débat sur les violations les plus graves de la liberté de presse jettent un doute sur les perspectives d’évolution positive du secteur. Malgré les annonces faites, il est essentiel de rester vigilant et de suivre de près les développements futurs en Guinée. La société civile, les organisations internationales de défense des droits humains et la communauté internationale doivent exercer une pression constante sur les autorités guinéennes pour garantir la liberté de la presse.

Points clés à retenir

• ✓ Le Forum sur l’avenir de la presse en Guinée a conclu sur des avancées, mais est resté silencieux sur la fermeture de nombreux médias.
• ✓ La création d’un organe d’auto-régulation et d’une convention collective ne suffisent pas à garantir une presse libre face à la censure.
• ✓ La situation reste préoccupante, exigeant une vigilance constante de la part de la société civile et de la communauté internationale.
• ✓ L’absence de débat sur les violations les plus flagrantes de la liberté de presse est un signal d’alarme.

Sources : RFI